Nvidia fait un pas vers l’EU pour faire aboutir son rachat d’Arm

De quoi faciliter les tractations de Nvidia pour mener à bien le rachat d’Arm pour un montant désormais estimé à 54 milliards de dollars ? Oui et non, voici pourquoi.

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Un rachat monumental pour créer un géant des semi-conducteurs ... Sous conditions

Nous vous en avions parlé il y a un peu plus d’un an maintenant : Nvidia, déjà bien présent dans le secteur des semi-conducteurs au travers de ses cartes graphiques, ambitionne plus grand.

En réussissant à acheter Arm, Nvidia aurait un pied dans tous les secteurs qui comptent dans les technologies de l’information. En effet, la nouvelle entité Nvidia-Arm sera active ou plus impliquée dans les segments des serveurs au sens large, des ordinateurs personnels, des smartphones et des technologies mobiles/embarquées. Les promesses en IA et en mobilité autonome sont également incroyables.

Mais c’est surtout au niveau des serveurs que l’intérêt se porte. Arm et ses processeurs connaissent un succès croissant sur ce marché, Nvidia s’attendant à ce que le marché des serveurs reste une opportunité à forte croissance pour l’entreprise.

Mix du chiffre d'affaire sur l'année fiscale 2021

Réduire NVIDIA à ses cartes graphiques serait une erreur, tant l’entreprise s’est diversifiée pour s’ériger en leader de l’informatique au sens large. Sa deuxième plus grosse source de revenus vient des centres de données, en augmentation de près de 125 % entre 2020 et 2021.

Il reste cependant une ultime bataille, et non des moindres, sur le front de la réglementation. Vu l’ampleur de l’acquisition, l’accord suscite une attention particulière de la part de plusieurs autorités antitrust, notamment du Royaume-Uni (d’où est originaire Arm), mais également de la part de l’Union européenne (UE).

Nvidia tente une opération séduction envers l'UE

Selon l’agence de presse Reuters, un dossier de la Commission européenne indiquerait que l’entreprise américaine aurait décidé d’offrir des concessions à l’UE dans le but d’obtenir son approbation antitrust. Nous n’en saurons pas plus, cependant : conformément à sa politique, l’UE n’a pas donné de détails sur les concessions en question. Tout au plus savons-nous qu’elle a fixé la remise de sa décision au 27 octobre 2021 au plus tard.

Désormais, la balle est dans le camp des concurrents de Nvidia (AMD, Intel, etc.) et des clients d’Arm (Samsung, Apple, etc.). Les commentaires de ces différents acteurs permettront à l’UE de décider d’accepter les concessions de l’entreprise américaine, d’en exiger davantage ou d’ouvrir une enquête additionnelle. 

Et nous ne parlons ici que de l’UE : les autres autorités antitrust auront elles aussi leur mot à dire. Une attention particulière devra être apportée à l’approbation anglaise, fortement concernée par le devenir d’Arm, un de ses fleurons techno-industriels.

Nvidia a quoi qu’il en soit déclaré qu’Arm resterait un fournisseur de technologie neutre, ce qui empêcherait en théorie toute entrave envers la concurrence de Nvidia.

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